L’année 2015 a commencé à Paris avec le massacre de Charlie Hebdo, et de l’Hyper Casher.
Victimes innocentes.
L’année 2015 se termine à Paris avec le massacre au Bataclan, et dans le 11 ° arrondissement.
Victimes innocentes.
L’année 2015 a vu également mourir, sous différentes latitudes, tant et tant de victimes… innocentes.
Georges Brassens avait-il raison ? :
« Encore s’il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu’enfin tout changeât, qu’enfin tout s’arrangeât
Depuis tant de “grands soirs” que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l’âge d’or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n’en ont jamais assez
Et c’est la mort, la mort toujours recommencée »
Mais il semble qu’ensuite, le saltimbanque inspiré se fourvoie :
« Les saint jean bouche d’or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d’ailleurs, s’attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c’est le cas de le dire
C’est leur raison de vivre, ils ne s’en privent pas »
Mais non, Georges, ces croyants s’entourent d’une ceinture d’explosifs et se suicident ! Ils s’imposent eux-mêmes le martyre. Ta conclusion ne tient pas !
Allons voir cela de plus près : les agissements de ces « croyants » est condamnée par l’ensemble des croyants, toutes religions confondues, y compris l’Islam.
En fait de croyances, on entend un endoctrinement simpliste, d’une naïveté qui pourrait faire sourire si les conséquences n’étaient pas si dramatiques. 70 vierges… Vraiment !
Ceux qui connaissent le terrain, prétendent que les commanditaires, peu nombreux en fait, un cigare à la bouche, un verre d’alcool à la main, forniquant à tout va, pilotent l’affaire dans l’ombre.
Et que les enjeux de pouvoir, de politique, et d’influence sont parfaitement prioritaires !
Georges, tu le savais donc, cela ?
« Les saint jean bouche d’or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d’ailleurs, s’attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c’est le cas de le dire
C’est leur raison de vivre, ils ne s’en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J’en conclus qu’ils doivent se dire, en aparté
“Mourrons pour des idées, d’accord, mais de mort lente
D’accord, mais de mort lente”
Georges, tu continues, et sembles supplier :
« O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! Laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n’a pas besoin qu’on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds! »
Georges, comme j’aime ta colère !
La Camarde, la tête de mort au nez aplati –camard, sortira-t-elle toujours gagnante de la confrontation avec les vivants ?
Ton discret « morbleu » résonne comme une protestation tonitruante.
Morbleu vient de la déformation pudique de « Mort de Dieu ».
C’est par la vengeance, que la violence diabolique se répand, de proche en proche, de loin en loin, de génération en génération.
Comme le disait René Girard, toutes les victimes son innocentes.
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Christophe Marx
Décembre 2015
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