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« Conduire un entretien en relation d’aide »
Vous êtes médecin, psychologue, psychothérapeute
ou bien coach, travailleur social
bref, vous recevez des gens pour les aider et les accompagner
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Vous les appelez des « patients »,
si vous êtes plutôt dans le soin
ou des « clients »,
car vous considérez qu’ils sont responsables de leur démarche
PEU IMPORTE …
voici des « personnes » en face de vous, qui attendent de cet entretien
– une clarification de leur situation
– une écoute chaleureuse et non jugeante
– une aide efficace pour aller mieux
– un accompagnement pour dépasser une difficulté, petite ou grande
≈ Vous avez du mal avec le silence, . Et du coup vous chercher à combler… le vide !
≈ Vous donnez des conseils … qui ne sont pas appliqués.
≈ Vous ne savez pas clore, et vous vous laissez embarquer dans des rendez-vous interminables.
≈ Vous êtes parfois agressif, ou au contraire vous vous sentez perdus.
≈ Vous vous éparpillez, le temps passe, et vous n’avez apporté aucune aide.
Heureusement, il est possible d’apprendre :
• à « écouter » ce qu’il y a à entendre ce jour là
• à dire les mots qui vont correspondre à ce dont cette personne a besoin
• à poser les bonnes questions sans apporter soi- même la réponse
• à respecter un silence, le temps que la personne se donne le droit de parler
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3 premiers conseils
Soyez concis. Vous n’êtes pas en train de donner un cours : ne vous répétez pas.
Sinon, l’attention de l’auditeur baisse alors inexorablement.
Soyez au clair avec ce que vous allez dire avant de parler .
il vaut mieux rester silencieux un moment, plutôt que tâtonner, se contredire, revenir en arrière…
Découvrez ce que la personne attend de vous.
D’être simplement écoutée, ou conseillée, ou rassurée, ou confirmée dans ses choix…
Ne vous précipitez pas avant d’en avoir le coeur net.
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4 recommandations
Soyez attentif à la communication non-verbale,
dont on sait qu’elle représente 80 % de l’échange
-
Sachez que votre interlocuteur ne reviendra pas vous voir si :
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– Vous lui dites surtout ce qui va lui faire plaisir :
-
Car vous ne supportez pas de le frustrer ou de le mécontenter.
-
– Vous entrez sans le savoir dans un jeu de séduction :
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Même soft ou délicate, la séduction est l’ennemie de la relation d’aide.
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– Vous lui donnez des conseils qu’il a déjà reçu,
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Comme les conseils qu’une maman donnerait à ses adolescents.
-
– Vous lui faites comprendre qu’il vous importune, par sa fragilité, ses émotions, ses incompréhensions…
-
Il vient vous montrer ce qui ne va pas, il n’a pas à répondre à vos attentes de praticien.
« Il n’y a pas de bons ou de mauvais clients,
il y a des praticiens fatigués… et des charlatans. «
P.Y Boily
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La relation d’aide demeure un art
Sortir d’une situation douloureuse ou problématique ne passe pas forcément par la découverte de sa cause, comme en médecine ou en mécanique automobile, mais plutôt par la compréhension du sens.
D’une certaine manière, les outils principaux du praticien sont la philosophie et le gros bon sens.
Le but est de trouver, pour le patient, la signification et la direction données par la situation actuelle.
Quand on a le nez sur un tableau, on ne voit souvent que des taches désordonnées. Avec quelques pas de recul, on distingue le motif représenté. Le praticien aide à discerner le fil d’Ariane qui sauvera le patient terrorisé dans son labyrinthe absurde et dangereux.
Le but n’est pas de comprendre ou de rationaliser la situation, mais de la percevoir et de surtout de l’expérimenter d’une manière nouvelle, inattendue, laissant plus de marge de manoeuvre et d’options possibles.
Cela permet au client de modifier sa perception du monde, afin d’y prendre sa place.
Au cours de ces entretiens, vous serez soumis à des dizaines de stimulations par minute. C’est très fatiguant !
A charge pour vous de les répertorier- ou de décider de les laisser.
Vous retiendrez le ton de la voix, son rythme, le choix des mots, les lapsus, les tics verbaux ou physiques, les habits, les gestes, la rougeur du cou, l’humidité d’un regard, un sous-entendu à peine allusif, une attente frustrée, une rage impuissante….
Entre votre patient et vous va se tisser un lien mystérieux, étrange, qui sera aussi inhabituel pour lui que pour vous.
C’est ce lien qui est censé contribuer à donner un sens à sa vie sans dépendre de vous.
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Le praticien ne doit pas chercher à épier, ni à prendre son interlocuteur en défaut.
S’il est très attentif, c’est pour être en relation avec toute la personne, pas seulement son histoire ou le récit de sa souffrance.
Ni voyeur, ni détective, ni juge, ni avocat, le praticien de la relation d’aide n’a pas d’autre projet que de rencontrer son patient tel qu’il est.
Prendre soin de son patient, ce n’est pas le tirer d’un mauvais pas, et encore moins prendre sa place, mais plutôt le reconnaître dans sa complexité et sa richesse.
La difficulté consiste à vibrer un moment au même diapason que notre client.
Un moment seulement, juste le temps de le comprendre, car on risque de se laisser empêtrer par les mêmes difficultés que lui.
Les mots qui résument le mieux la posture du praticien en relation d’aide :
Pudeur chaleureuse et curiosité sensible.
Dr Christophe Marx
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