Quand les médicaments ne “marchent” pas ou mal : l’exemple de l’obésité et de l’insatisfaction sexuelle féminine

Extraits de la revue Prescrire
Recensés par le Dr Christophe Marx

Insatisfaction sexuelle des femmes

Les causes d’insatisfaction sexuelles reflètent la complexité de la sexualité.
Des composantes culturelles, relationnelles, psychologiques, médiales entre autres interviennent dans les perturbations de la vie sexuelle. (…)
Les problèmes relationnels et les inhibitions personnelles sont les principaux facteurs contribuant àune insatisfaction sexuelle recensée lors des enquêtes sur la sexualité des femmes ;
La baisse de la production de testostérone liée àla ménopause n’est pas corrélée àune insatisfaction sexuelle ;

En 2007 aucun traitement hormonal n’a d’efficacité démontrée sur l’insatisfaction sexuelle des femmes.

Les estrogènes agissent sur la sécheresse vaginale, mais peuvent être substitués par des gels lubrifiants. Mieux vaut aider les femmes àcomprendre ce qui contribue àcette insatisfaction, ce que signifient ces plaintes, ce que sont leurs références personnelles en matière de sexualité et comment elles se sont construites comme femme que de les exposer aux effets indésirables des traitements hormonaux.

(…)
En effet, derrière cette inhibition ou cette peur peuvent se cacher parfois des troubles de la personnalité. (…)

Alperstein L et coll. « A new view of women’s sexual problems » manifesto. www.fsd-alert.org
Basson R « Clinical practice . Sexual desire and arousal disorders in womens » N Engl J Med 2006 354 ( 14) : 1497-1506

Basson R « Sexual concerns. Menopause and sexual function » In Canadian consensus conference on menopause, 2006 update » J Obstet Gynaecolo Can 2006 ;28 ( special ed) : 43-52

O’ Donohue W et coll « Psychotherapy for female sexual dysfunction : a review » Clin Psychol Rev 1997 ;17 (5) 537-566)

Trudel G et coll « The effect of a cognitive-behavioral group treatment program on hypoactive sexual desire in women » Se Relat Ther 2001 16 (2) : 145-164

Selon Presrcire Juin 2007

Aider les patients àmaigrir sans médicaments

(…) Un soutien personnalisé àtype de thérapie comportementale, éventuellement avec participation du conjoint, augmente les chances de succès du régime.Ce soutien comprend habituellement, entre autres : l’établissement d’objectifs réalistes, l’identification des facteurs déclenchant les prises alimentaires, la recherche, avec le patient de solutions aux problèmes rencontrés en valorisant chaque progrès réalisé, sans reproche ni jugement des échecs.L’enseignement d’astuces facilitant les changements de comportement. (…) La participation àun groupe de personnes obèses peut être utile ainsi que la pratique de la relaxation pour limiter l’anxiété.
Les thérapies comportementales ont été menées par différents types de professionnels de la santé (médecins spécialisés, généralistes, kinés, éducateurs…) aux USA dans la majorité des essais.
Ces essais ont montré de manière convergente que l’ajout d’un soutien actif de type thérapie comportementale

améliore l’efficacité des mesures diététiques avec des poids inférieurs de 4 à8 Kg par rapport aux participants des groupes sans soutien actif.


Shaw K et coll « Psychological interventions for overweight or obesity » in « the Cochrane Librairy » John Wiley and sons, Chichester 2006, issue 4

Le Barzic M « Les déteminants psychologiques de l’obésité » In Basdevant A et Guy Grand B « Médecine de l’obésité » Flammarion Médecine Paris 2004 : 52-58

Golay A et coll « Approche cognitivo-comportementale » In Basdevant A et Guy Grand B « Médecine de l’obésité » Flammarion Médecine Paris 2004 : 246-252

Selon Presrcire Avril 2007

Revue Prescire 2007 ; 27 (282) 280

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