| 5 novembre 2012 9:30 | à | 6 novembre 2012 17:00 |
La psychopathologie a la réputation d’être une science austère.
D’abord parce que c’est un mot de six syllabes.
Ensuite, parce qu’elle est souvent enseignée « à sec » ( comme on dit dans le tourisme « un vol sec ») c’est-à –dire sans lien avec une pratique quotidienne.
Cette science plutôt universitaire devrait fonder la pratique de tous ceux qui souhaitent apaiser voire soigner les troubles psychiques.
Mais de quels troubles s’agit-il ? De l’abattement moral qui suit un deuil ? Des obsessions banales ou exceptionnelles ? De la tendance colérique ? De la folie douce ? Du manque d’énergie et des idées noires ? Du délire caractérisé ? Où classer la dépression ? Symptôme ou maladie à part entière ?
Et sur quelle théorie appuyer cette étude ? Sur la vénérable psychanalyse ? Elle est très contestée, mais citée finalement toutes les deux pages… Sur une classification logique des symptômes ? Les auteurs du fameux DSM s’y sont attelés, mais peu nombreux ceux qui l’utilisent vraiment en clinique. Sur les classifications psychiatriques des maladies psychiques ? Mais leur logique est dépassée, et leurs racines trempent dans des approches souvent contestées.
Enfin, qui peut tirer bénéfice de ses connaissances en psychopathologie ?
Les psychiatres, c’est bien le moins.
Les généralistes, mais quand ont-ils bénéficié d’une formation adéquate ?
Les psychologues, mais leur savoir scientifique n’est pas directement thérapeutique.
Qui dit psychopathologie dit en fait « océan de flou », inquiétant et complexe.
Et pourtant, …
Et pourtant aucun travail clinique ne saurait s’exonérer d’un minimum de connaissance psychopathologique. Car il faut bien que tous les praticiens s’acquittent avec compétences des tâches suivantes :
– Estimer l’intensité d’un processus psychique,
– Évaluer la gravité pronostique, et les risques de passage à l’acte
– Conseiller le recours au psychiatre et son urgence ( NON, on ne peut « adresser » au psychiatre toutes les personnes qui nous semblent mal dans leur peau. Les psychiatres sont trop peu nombreux, et il n’est pas sûr que ce soit la priorité de leur tâche).
– Envisager, même à grands traits, une ébauche de plan thérapeutique, qui ne sera pas forcément médicamenteux.
– Repérer les indices d’aggravation et encourager les progrès vers la guérison
AGIS est un organisme de formation continue déclaré en préfecture, et agréé FMC sous le N° 100-008.
Objectifs
Constituer une introduction ( et non un cours exhaustif ! ) au concept de psychopathologie.
Présenter de façon progressive, simple et pédagogique , les principales approches psychopathologiques.
Clarifier points communs et différences entre les différentes théories sur le psychisme.
Donner le goût aux participants de développer une pensée rigoureuse du point de vue psychopathologique.
Stimuler l’envie de continuer de se former, afin de mettre en complémentarité ses connaissances théoriques et sa méthode thérapeutique propre.
Donner des exemples tirés de la pratique quotidienne.
Personnes concernées
Médecins généralistes ou spécialistes
Paramédicaux, professionnels de la relation d’aide, de la psychothérapie ou du travail social.
Dates : Lundi 5 et Mardi 6 novembre 2012
Lieu : Nîmes, à proximité de la gare SNCF/TGV
9h 30- 12h et 13h 30 – 17h
Prix : 280 €
En cas de demande de prise en charge partielle ou totale par un fond de formation : 360 €
Programme
Cette session se déroule sur deux jours, et constitue une introduction ou pour certains un rappel.
La pédagogie, basée sur des présentations théoriques, est interactive et intègre au fur et à mesure les questions et expériences des participants.
J1 :
La psychopathologie : définitions, frontières et zone de compétence.
Initiation aux différentes approches : psychanalyse, psychiatrie « de papa », théories humanistes, et systémiques ( familiales)
Le DSM : présentation, et utilisation
J2:
L’exemple de la dépression et de la bipolarité : historique du concept et état actuel du questionnement sur ce sujet.
Comment articuler en psychopathologie le diagnostic positif et diagnostic différentiel
La question du passage à l’acte et de son imminence.
Quand faut-il adresser au psychiatre ?
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Pour organiser cette formation dans votre établissement, contactez : agis@agis.fr
Animateur : Dr Christophe Marx
Formateur et psychothérapeute.
Responsable du département FMC d’AGIS
Chargé d’enseignement à la faculté de Médecine de Montpellier-Nîmes
Enseigne la psychopathologie dans diverses écoles de psychothérapie depuis dix ans.
Renseignements et inscription
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