Et si on quittait la culture du reproche ?
Comme c’est tentant de faire des reproches aux autres !
Comme c’est insupportable de recevoir des reproches !
On ne peut rien faire d’un reproche : si on se sent coupable, personne n’est bien avancé.
Si on ne se sent pas coupable, le reproche reste « une patte en l’air », et s’installe entre les personnes comme un pâté sur une page blanche.
(Non Maurice, un pâté c’est une tache d’encre ! )
Ineffaçable et gênant.
On ne peut attendre de l’autre qu’il cesse de penser ce qu’il pense.
Ni qu’il cesse de ressentir ce qu’il ressent : chacun est responsable et propriétaire de ses pensées et émotions.
Mais il existe une façon de dire à l’autre qu’on aimerait qu’il change son comportement.
C’est de lui parler de notre propre inconfort ( ou colère, frustration, souffrance…) et de lui faire une demande claire, pour que la situation ne se reproduise pas.
Caïn n’a pas apprécié que le dieu décide d’agréer le cadeau de son frère Abel, et pas le sien.
Ce n’était pas une raison pour le tuer.
Culpabiliser quelqu’un, c’est empiéter sur son « territoire ». C’est un jeu de pouvoir sans fair-play.
Il faut décider d’en sortir tous ensemble au même moment : si l’un arrête mais que l’autre continue, l’issue est défavorable.
Quitter la culture du reproche, c’est s’ouvrir à une communication lisible et responsable.
C’est arrêter de mariner dans du passif-agressif rageur.
Allez chiche ! Faites passer le mot : on arrête les reproches.
Caïn a tué son frère, et nous, on risque de finir par tuer la confiance, la créativité, la joie de vivre, l’esprit d’équipe, la cohésion du couple, le respect mutuel, le bonheur d’être ensemble, la joyeuse insouciance, l’esprit d’enfance, l’espérance, l’humanisme… notre humanité, en fait.
Et on aura l’air fin.
Dr Christophe Marx
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