Le mariage a mauvaise presse.
On le tolère dans la haute bourgeoisie princière, ou pour des raisons fiscales, ou pour faire plaisir aux grands-parents, ou parce que ça fait vingt ans qu’on vit ensemble et que les enfants réclament, ou parce la femme en a si envie qu’on a l’impression qu’elle en a besoin.
Bref, pour en arriver à la dernière extrémité du mariage, il faut la conjonction d’un grand nombre d’éléments.
Heureusement en France,–précisons pour nos amis étrangers bien que francophones, nous avons le Pacte Civil de Solidarité : le Pacs.
Il a tous les avantages et aucun inconvénient : il est signé sans chichi, deux signatures et voilà.
Un bureau grisâtre à la préfecture, éventuellement l’apéro en sortant avec deux potes ( Votre Martini, vous le voulez blanc ou rouge ?)
Il se récuse aussi facilement qu’il a été conclu.
Bonjour, bonjour, au revoir au revoir : on va pas en faire un plat.
Adieu les inutiles pompes, fastes, falbalas, célébrations convenues, maires, pasteurs ou curés endimanchés !
Par-dessus les moulins les engagements, les discours, l’émotion des familles et les projets pour la vie !
Le Pacs, c’est le règne de la simplicité, du réversible.
La victoire de l’instant présent sur le terrorisme de l’avenir.
Le Pacs, c’est pour manger tout de suite, pas besoin de l’emballer.
Jusque là tout est clair.
Mais voilà que je passe devant une immense affiche annonçant le fameux et très classique « Salon du mariage ».
Pour ceux qui aiment les traditions et leurs poussiéreuses célébrations, il s’y retrouveront pour choisir la Robe, les dragées, les décorations, les plans de table…
Mais mon pas s’arrête devant le titre complet de cette année 2011 :
« Rendez-vous au Salon du Mariage et du PACS ! »
Dr Christophe Marx
Novembre 2011
Pour réagir à ce texte :
Aucun commentaire