Rebelles de tous les pays !
Rebelles de tous les pays, unissez-vous !
Luttez ( luttons ! ) ensemble contre l’oppression, et autre répressions, dominations, dictatures, supériorités, emprises, et autre tutelles.
Plus personne à genoux ! Faites passer le mot …
Rêvons : un lien amoureux débarrassé de tout rapport de force. Nous l’avons souhaité, Georges Brassens l’a écrit :
« De servante n’ai pas besoin
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense.
J’ai l’honneur de
Ne pas te de-
Mander ta main.
Ne gravons pas nos noms
Au bas d’un parchemin ».
PRONUPTIA est en liquidation judiciaire.
En voilà une belle union : une femme qui ne serait pas une servante ( ferait beau voir !), mais qui saurait rester arc-boutée, insoumise et dressée, éternellement rebelle.
Un homme raide et exigeant, auto-centré et pas près de se soumettre aux désirs ( capricieux, forcément capricieux) de sa femme.
Plus de soumission. Et ce sera le bonheur.
Le bonheur ? Voire…
Voyons un peu comment ne se soumettre à rien ni personne.
Y a-t-il dans la salle quelqu’un qui ne soit pas soumis au temps qui passe, ni au temps qu’il fait , ni aux horaires des trains ?
Une voix dans l’assemblée : C’est pas du jeu : ce sont des éléments extérieurs et universels !
J’appelle alors quelqu’un qui ne soit pas soumis à ses propres nécessités biologiques ni à ses besoins, ni à ses pulsions ni à ses compulsions ? Ce ne sont pas des éléments « extérieurs et universels » !
Une voix dans l’assemblée : C’est pas du jeu, on est tous comme cela ! ça ne compte pas.
Que se lève celui qui n’est pas soumis à son histoire, son héritage, son scénario, aux secrets de sa famille !
Une voix dans l’assemblée : C’est pas du jeu : on n’en est pas responsable.
Qui veut bien lever la main celui qui n’est pas soumis à son éducation, à la fragilité de ses parents, à leurs erreurs voire leurs errements ?
Une voix dans l’assemblée : C’est pas du jeu, parce qu’on peut s’en sortir (« Enfin, un peu et pas toujours, et pas tout le monde » ajoute un autre, ou une autre, je reconnais pas la voix)
Que viennent près de la fenêtre ceux qui ne sont pas soumis à la souffrance de ceux qu’ils aiment, aux besoins des plus faibles, au désarroi des enfants, au trouble envahissant des traumatisés du corps ou du cœur ?
Silence et immobilité dans la salle. Chacun retient son souffle.
La pensée s’envole vers ceux-là.
Recueillement spontané et inattendu.
N’y aurait-il de chemin que dans la soumission librement consentie, paradoxe à part ?
Voilà trois mots qui pèsent leur pesant d’humanité :
SOUMISSION
LIBERTÉ
CONSENTIR
Ce n’est pas de rébellion systématique dont nous avons besoin.
Mais d’une lumière qui éclaire nos pas.
Et s’il n’y avait qu’un seul combat qui vaille ?
Celui qui défend la dignité des plus faibles.
Dr Christophe Marx
Décembre 2009
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