Oh, le joli mot de “contrôle” !
On se sent rassuré, apaisé… Le danger est éloigné, l’anarchie récusée, la violence circonscrite : la situation est sous contrôle…
Les feux tricolores contrôlent le flux de circulation ! Yippie….
Il contrôle ses accès de colère et sait en canaliser l’expression ! Hourra…
Les forces de l’ordre contrôlent l’identité de possibles malfaiteurs ! L’enthousiasme se fige un peu. On flaire l’abus, l’excès, le dépassement de limite.
Et puis vient l’arrière goût amer du contrôle : l’autoritarisme, la brutale crispation défensive, et la peur, la terrible peur de se faire contrôler soi-même !
Ou même l’horrible panique d’être surpris par un imprévisible, qui va nous forcer à improviser, à sortir des sentiers battus, des habitudes, des routines.
Alors, combien sommes-nous à vouloir contrôler les autres ?
A tenter de lire dans leurs pensées, de deviner leurs émotions secrètes, de les forcer à agir comme nous le souhaitons, de les culpabiliser ou leur faire honte jusqu’à la soumission complète ?
Et combien sommes-nous à vouloir nous contrôler nous mêmes? A faire attention aux mots que l’on prononce, à s’interdire d’en dire trop ( quitte à noyer le poisson), à dissimuler ou contrefaire nos émotions, à masquer à tout prix nos faiblesses et nos angoisses ?
Voici un fait bien étrange : pour contrôler les autres, il faut savoir se contrôler.
Quand on se contrôle, les autres se sentent immédiatement contrôlés, même sans l’identifier consciemment.
Ce qui serait bien ce serait de cesser de se contrôler ( mais en restant protecteur pour soi-même), de cesser de contrôler les autres ( en montrant à temps ses limites et en les faisant respecter ), et de lâcher -prise pour ce qui est lâchable ( je déconseille en voiture de lâcher le volant et les pédales sous le prétexte subit qu’on en a marre de conduire…).
Ce serait bien aussi de manger moins salé, moins sucré, de ne pas grignoter entre les repas, et de travailler ses abdo-fessiers chaque jour;
Les voeux pieux, ça mange pas de pain.
Mais il y en a qui se les mettent dans un coin de leur tête et qui laissent mûrir l’air de rien.
ça vous le fait, parfois ?
Dr Christophe Marx
Août 2013
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