Le rire est le propre de l’homme
Quand je vois le deuil qui vous mine et consume
Il vaut mieux écrire du rire que des larmes,
Parce que le rire est le propre de l’homme.
VIVEZ JOYEUX
Vivez joyeux ! Rabelais en a de bonnes… ça ne se décrète pas, la joie !
Les sentiments sont spontanés, et ne peuvent s’activer sur commande.
On n’a jamais rassuré personne en lui disant « N’aie pas peur » !
Sauf si on lui montre que l’on n’a pas peur nous-même…
On n’a jamais calmé personne en lui disant » Calme -toi ! »
Sauf si on lui montre que l’on est calme nous-même.
On n’a jamais aimé personne si on lui dit uniquement » je t’aime » du bout du coeur.
Pour le rire, on peut certes aller le chercher dans un livre, un film, un sketch, une pièce de théâtre…
Mais la joie ?
» Tiens ce soir, je vais aller voir un spectacle qui va me faire vivre joyeux! »
A la rigueur, mais c’est tellement exceptionnel et cela ne dure pas…
Qui va trouver la pierre philosophale qui transforme la vie en joie pure ?
Sans jamais aucun revers de mort ou de tristesse…
Suivons le conseil rabelaisien : le rire nous est propre, et nous permet de vivre joyeux.
Est-on forcément joyeux s’il on rit ? Oui, si l’on rit de bon coeur.
Ne prenons pas son observation au sens littéral : d’accord, on n’a jamais vu un animal en plein fou-rire…
Et si l’on entendait : c’est la joie qui nous rend homme c’est à dire humain, humanisé, humanisant… ?
C’est le rire qui nous permet de célébrer, avec conscience, que notre humanité est sensible, vulnérable certes, mais aussi capable d’aimer.
Vivez joyeux ? Oui, vivez aimant, et honorez ce rire qui vous rend à vous même.
Attention, comme le baiser peut se retourner en traitrise ( le baiser de Judas), le ricanement peut être assassin, moqueur, sardonique et méprisant. Sa face sombre.
Ne confondons pas l’humour et l’ironie : dans l’humour, on est deux à rire. Dans l’ironie, l’un des deux ne rit pas.
Laissons notre rire répandre sa contagion. Non, le rire n’est pas le diable, comme on le disait au Moyen âge et dans le Nom de la Rose.
Le rire, c’est la « pensée du dehors » pensait Nietzsche. C’est l’espace rutilant de notre liberté et la fin de notre solitude.
Un être humain qui ne peut pas ou ne sait pas rire, c’est une valise sans poignée, une échelle sans barreau, une voiture sans essence.
» Quand tu es né, tout le monde riait autour de toi, tu étais le seul à pleurer.
Mène ta vie de telle sorte que, quand tu mourras, tout le monde pleure autour de toi, et que tu sois le seul… à sourire! » Proverbe de quelque part
Christophe Marx
Février 2018
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